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1.
Des hommes 05:20
Au-d’sus d’l’ozone, on plane Dans nos ballons d’hélium On échange des organes Bourrés de silicone Mais pourquoi on nous tanne Quand tout est nickel-chrome Que les bulles de méthane Ne gênent presque personne Après tout nous ne sommes Que des hommes Les peuples qu’on affame Au nom de l’Amazone Et la Terre qui se fane Sous nos déchets carbones Ces crimes que l’on gomme Que personne ne condamne Et les fumées d’opium Qui sortent des soutanes Après tout nous ne sommes Que des hommes Et les centrales nippones Fabriquées en titane Dans l’œil du cyclone Y’en a un qui ricane Explosée la bonbonne Aux instincts pyromanes Qui crache son uranium Dans une mer de larmes Après tout nous ne sommes Que des hommes Que des hommes
2.
Rien ne sert de périr Il faut brandir le poing Il faut entretenir La haine au plus haut point Jeter des cailloux Viser des têtes Lancer des roquettes Dans les corps faire des trous Même à la crèche Ils sont méchants Tous ces enfants Qui s’tirent les mèches Passent leurs journées A s’arracher des mains Le beau jouet Qu’y est même pas bien ! D’tout’ façons, ça sert à rien Des erreurs on retient rien Ça sert à rien de toutes façons Sont trop cons ! Heureusement qu’y a Dieu Pour se mettre d’accord Pour s’étriper du mieux Qu’on peut, sans remords Il est pratique le Vieux Pour servir les grandes causes Les génocides aux airs pieux Et finir en apothéose Apocalypse en perspective Ça leur fait pas peur On gaspille tous notr’salive A parler d’un monde meilleur Rien ne sert de faire rire Rien ne sert de penser Suffit d’attendre sans rien dire Qu’on achève l’humanité D’tout’ façons, ça sert à rien Des erreurs on retient rien Ça sert à rien de toutes façons Sont trop cons ! Sont trop contents de n’être rien Que des humains qui tuent des gens Qui comprennent rien, à quoi bon ! Sont trop cons ! Sont trop cons !
3.
Bataclan 03:38
Un jour ta route a rencontré celle d’la misère Et si tu étais là-bas, c’était juste pour un concert T’as cherché dans leur regard un éclat d’lumière qui réchauffe Mais c’qu’ils avaient pour toi, c’est des balles de Kalachnikov Alors c’est dans le sang et dans le froid que tu t’es allongée Occupés à semer l’effroi, ils n’ont pas vu qu’tu respirais T’es restée sans bouger mais le cœur toujours battant Le cœur bat quand on abat le cœur du Bataclan. Ils sont venus pour semer la mort et la nuit Mais ce soir-là c’est tout l’contraire qui s’est produit Oui des gens sont tombés mais d’autres se sont levés Sous son drapeau se dresse un pays tout entier Armé de liberté, poing levé contre des assassins Pour dire que dans cette salle, personne n’est mort pour rien Toi t’avais rien à voir avec cette guerre de clans Ta vie s’est arrêtée un 13 novembre au Bataclan. Il faut qu’tu saches petit soldat sans âme Que les notes de musique c’est comme des oriflammes Tu vas comprendre petit soldat perdu Qu’à la fin de l’histoire c’est toi qui va l’avoir dans l’cul Mais tu ne mérites pas même que je gâche mes mots Soldat de l’inutile, de l’humanité tu es le zéro Ce qui compte le plus c’est c’qui coule dans nos veines C’est ce qui réduit à néant ta haine. Derrière le bruit des bombes on entend une clameur C’est le cri révolté de ceux qui n’ont pas peur Dans leur poitrine ouverte coule un liquide brûlant Leurs cœurs battront toujours au cœur du Bataclan. Leurs cœurs battront toujours au cœur du Bataclan.
4.
Une idée politique Ça veut dire qu’on y croit C’est de la sémantique Il faut que ça se voie Pour cacher la misère Elles sont bien tricolores Les thèses sécuritaires Qui mettent tout’l’monde d’accord C’est comme un somnifère Tu ris puis tu t’endors Au réveil, on manque d’air On appelle du renfort Des idées racoleuses Faut voir comme on y croit Des choses pas très glorieuses Mais ça on le dit pas Des rumeurs je colporte Des trucs de caniveau Je rampe comme un cloporte On m’appelle Morano On connait la musique Qui attire les bourgeois Faire tourner la boutique Et récolter des voix Au pouvoir on y croit Et encore dur comme fer On enchevêtre les croix Exhibe sa boutonnière Je suis sur la photo Roi des esprits petits Je mets des talons hauts J’ai le nom de Ciotti On y croit au passé A l’histoire déglinguée Des corps inanimés Et aux âmes mort-nées On y croit à l’élite Parlementaire ronflante A la caste décrépite Ramollie et puante On se fera Justice Pas par quatre chemins On n’est pas des Narcisses Pour rien Je passe à la télé Mon poison se distille Il saura apprécier Combien je suis servile A la grande Assemblée Je fais mon numéro De pantin offusqué Je suis Henri Guaino C’est comme un somnifère Tu ris puis tu t’endors Quand on fait l’inventaire Y’en a de tous les bords Tant d’autres Pinocchios Qui ne méritent même pas Qu’on leur dédie des mots Mais qui sont candidats Tant d’autres figurines Auraient leur place ici Mais faut que je termine Ma chanson est finie
5.
Naufrage 04:01
Mon radeau de fortune La lueur d’un espoir On ne voit plus les dunes Et j’ai peur dans le noir On ne voit plus les dunes Et j’ai peur dans le noir Le bleu profond des larmes Me noie, me noie Le bruit claquant des armes S’éloigne de moi La rage blanche des lames Mord dans le bois Je suis fait comme un rat Allah est l’alibi Pour massacrer les foules Au large de la Syrie Mon radeau coule Je pense à ma chérie Mon radeau coule Ils m’ont promis la lune Et moi, j’y crois Maintenant, j’ai plus une thune Ça m’servirait à quoi ? J’avale toutes mes larmes J’me noie, j’me noie Je suis fait comme un rat Ils m’ont promis la lune Et moi j’y crois Maintenant j’ai plus une thune Ça m’servirait à quoi ? Allah est l’alibi Pour massacrer les foules Au large de la Syrie Mon radeau coule Mon radeau coule
6.
La firme 03:12
Dans la firme J'te confirme Si t'es pas conforme T'es infirme Ou difforme Dans la firme On t'informe On t'enferme Dans l'infâme Ou l'enfer Dans la firme Ce qui prime C'est la frime Et les formes Pas l'effort Dans la firme Ce sont les forts Qui s'la ferment On désarme Ceux qui marnent Dans la firme On te berne En des termes Uniformes Chloroformes Dans la forme On t'estime Dans la norme On te charme T'es sublime C'est pas un crime Qui t'alarme Pas d'stratagème Pas d'vacarme Dans la firme C'est la thune Qui gouverne Les gardes-chiourmes Sont pachydermes Dans la firme Y'a des germes Qui hibernent Dans ton derme Et tes larmes Dans la firme Il y a des bornes Routinières Et des urnes Mortuaires
7.
On t’a pas dit ? Et bin, t’es un peu trop vieux Tu serais gentil De préparer tes adieux Tu sais c’que c’est C’est une crise au plan mondial On a raté Notre objectif commercial On t’l’avait dit Bah ça n’arrive pas qu’aux autres C’était écrit Tôt ou tard un jour, tu sautes Dans ton malheur D’un côté tu as d’la chance Ton employeur N’regarde pas à la dépense Qu’elle est gentille Mon entreprise ! C’comme ma famille Faut qu’elle me dise Pourquoi je sors Moi je pouvais Servir encore Servir encore Moi je pensais A son éthique Qu’elle m’respectait Qu’j’étais unique Mais son cynisme Pour me jeter C’est du réalisme Y’a qu’ça de vrai ! T’as fait tes cartons ? Toutes ces années de services Combien de cons Dont tu as supporté les vices Des souvenirs Ça tu les ramasses à la pelle C’qu’il faut subir Pour remplir son escarcelle ! T’as pas d’regrets Juste un pincement au cœur C’était plus c’que c’était Et tu comptais les heures C’t’une page qui s’tourne Avec plus rien derrière Et si tu te retournes Tu penseras le contraire Qu’elle est gentille Mon entreprise ! C’comme ma famille Faut qu’elle me dise Pourquoi je sors Moi je pouvais Servir encore Servir encore Qu’elle est sympa Ma société ! Pour mon emploi Elle veut payer Elle est divine Elle est si belle Dans ses combines Existentielles Pourquoi je sors Moi je pouvais Servir encore Servir encore Pourquoi je sors Pourquoi je sors
8.
Allons enfants de l’amnésie Le Jour des Cons est arrivé ! Parmi nous de l’ignominie Recommence à sentir mauvais Recommence à sentir mauvais Allons enfants mal élevés A avoir peur de l’étranger Entendez-vous dans les campagnes Ces bleus blancs rouges candidats Nous parler tout en filigrane De la menace d’Al Quaïda ? Entendez-vous dans les micros Les vieux clichés de la bestiole Qui viennent jusqu’ dans nos écoles Apprendre la haine à nos marmots Qui viennent jusqu’ dans nos écoles Apprendre la haine à nos marmots ? Si t’es un citoyen Faut faire bien attention Et crier, crier qu’le sang pur C’est une idée à la con Attention, citoyen ! Faut passer à l’action Et dire et dire que c’qui est impur C’est c’qu’il y a derrière le front ! Que c’qui est impur C’est c’qu’il y a derrière le front ! Allons enfants d’la nostalgie Les périodes noires sont oubliées Parmi nous la xénophobie Commence à nous casser les pieds Commence à bien nous les briser Allons enfants trop assoupis Pour s’occuper de l’étranger Entendez-vous bien la furie De ceux qu’on somme de dégager ? Entendez-vous la musulmane Pleurer les larmes de l’exil ? Accueillez-vous bien les tziganes Qui viennent jusque dans nos villes Avec leurs rires et leurs compagnes Qui viennent jusque dans nos villes Leurs enfants dans des caravanes ? Attention, citoyen L’histoire à reculons C’est du sang, du sang rouge Qui coule qui coule pour de bon Ton arme, citoyen ! C’est d’pas être un mouton Et dire et dire que c’qui est impur C’est c’qu’il y a derrière le front ! Que c’qui est impur C’est c’qu’il y a derrière le front ! Allons enfants d’la barbarie Vos heures de gloire me font gerber Vos grandes batailles, vos génocides Vos meutes sanglantes d’illuminés Tout ça me donne envie de pleurer Tout ça me donne envie de pleurer Allons enfants tous persuadés D’être plus français que les français Comprendrez-vous un jour enfin Que votre nationalité Vaut pas qu’on s’fasse assassiner ? Faut pas en faire une montagne Ça devrait pas être difficile D’accueillir jusque dans nos bras Ces milliers d’demandeurs d’asile D’accueillir jusque dans nos bras Ceux qui ne nous ressemblent pas Allez beau citoyen ! Bientôt les élections ! Faut voter la fraternité Et pas faire le couillon Ton arme, citoyen ! C’est ta voix à l’unisson Qui dit que c’qui est impur C’est c’qu’il y a derrière le front ! Attention citoyen L’histoire à reculons C’est du sang, du sang rouge Qui coule qui coule pour de bon Tes larmes, citoyen Couleront à gros bouillon Si t’écris pas, t’écris pas « Egalité » sur ton front ! Si t’écris pas, t’écris pas « Egalité » sur ton front ! Et dire et dire que c’qui est impur C’est c’qu’il y a derrière le front !
9.
Simone 03:54
Y a un grain de sable Sur la crème solaire De ton adorable Petit cul à l'air Oh Simone ! Tu sais qu't'es conne T'as pas deux neurones Qui fonctionnent Quand tu prends l'sun Tu t'fais appeler Sév'rine Simone, c'est pas fun C'est trop méga "has been" Oh Simone ! Tu sais qu't'es bonne Qu'à faire la gloutonne Aux seins d'silicone Tu glousses de plaisir Quand ton mobile sonne Y a vraiment pas à dire T'as d'la conversaciõn ! Oh Simone ! T'affoles les bonhommes Mais tes mines de mignonne Ne dupent personne T'as rien dans l'cigare Pas d'vocabulaire Tu comprends rien à l'art Ni à la grammaire Oh Simone ! T'es pas folichonne Quand tu joues la cochonne Et qu'ton con sonne, "S", voyelle, "I", consonne, "M", voyelle, "O", voyelle, Simone !, consonne "N", consonne, Simone... voyelle ?
10.
La boussole 03:57
Une nuit pleine d'étoiles J'ai trouvé une boussole Au sol, elle brillait comme Un fanal L'aiguille tournait mal Tremblait, tremblait Trop usé, le métal Rouillait Poétique compas Magnétique lunette Qui guide mes pas Ma tête Sais-tu où va ce monde perdu ? Sais-tu où est son coeur ? Et comment les hommes meurent Pourquoi ils tuent Un horloger ravi Répara l'instrument Sur son centre remit L'aimant La lame de fer noircie Du globe montra le pôle Avant l'aube, je perdis Ma boussole Lunatique compas Magnétique lunette Comment finir sans toi Ma quête ? Sais-tu ou va mon coeur ? Pourquoi de boire j'ai envie ? Pourquoi ce sont leurs yeux qui rient Quand c'est ma voix qui pleure ? Lunatique compas Magnétique lunette Comment finir sans toi Ma quête ?
11.
L'ennui 05:09
L'ennui - People Ignore who i Am - August 2008 under a Creative Commons License BY-NC-ND 2.5 C'est une vie faite de rien De superflu et d'anodin Il y a des gestes qu'il faut refaire Des habitudes et des repères Sortez-moi d'là avant la fin Sortez-moi de cette vie de rien J'ai besoin d'air et de cristal De feu et de passion brutale C'est une vie faite de riens Qui use à s'en mordre les mains Il y a des gens qui vont qui viennent Et personne dont on se souvienne Sortez-moi d'là avant la fin Sortez-moi de cette vie de rien J'ai besoin d'amour, de cascades De brûlures, de dégringolades Sortez-moi d'là, j'vous en supplie Ou bien je vais mourir d'ennui J'ai besoin de blessures et de drames D'une épaule où poser mes larmes
12.
Philomène 06:40
Lyrics by Jean-Luc Jirou-Najou Ses bottes happées par la flaque de kérosène Son estomac visqueux qui vidange ses bahlsen Fumet du carburant qui pollue son haleine Sa chemise éculée raide de ses baleines Philomène pas de veine Ta beauté est bien vaine Philomène pas la peine T’as quitté mon domaine Cache le tatouage au charbon des femens De son pipeline aux fluides homogènes Frimeuse névrotique elle se la joue Carmen Bombe ou mururoa elle va, se la ramène Philomène pas de veine Ta beauté est bien vaine Philomène pas la peine T’as quitté mon domaine
13.
14.
Les soirées de l’ambassadeur Sont réputées pour le bon goût De tous ses charmants visiteurs Habitués à faire la roue Ah ! Politesse et politique Sont tes mamelles diplomatiques Et sous prétexte d’ingérence T’évites d’froisser les dirigeants Souvent ta délicate errance Se compte en enfants achevés A l’arme lourde automatique Ton alibi démocratique Fait plier d’rire les militaires Tes grands écarts bureaucratiques Privent des innocents de leur terre Et de leurs pères et de leurs mères ONU-lissime aréopage Ton conseil de sécurité Qui ne fait que du bricolage N’comprend rien aux conflits armés ONU, monument inutile ! Discutailler ne résout rien Et tous ces milliers de civils Attendent que tu te bouges le train Et tous ces milliers de civils Attendent que tu te bouges le train Quand tu te gaves de petits-fours Et de courbettes à l’ambassade A force de détours et d’détours T’es d’venu l’maître d’la dérobade Tes mots polis et policés Sans incidents et sans accrocs Tes beaux discours si nuancés S’alignent bien sages dans les micros Tu peux garder les yeux fermés Tu peux dormir, ambassadeur Puisqu’il suffit d’un seul allié Pour maintenir un dictateur Et fabriquer des réfugiés Que dire de tes observateurs Qui ne voient pas les armes chimiques Ni les tortures ni les barbares Et qui préfèrent la sémantique Plutôt qu’la chasse aux salopards ONU-isible et longue attente Que quelque chose se décide Toujours pas de mesure urgente Qui interdise les génocides ONU-méro d’acrobatie ONU-ageux et beau discours Ton apathique philosophie Aux hommes n’est d’aucun secours ONU-ancées tes positions Qui donnent surtout l’impression Que l’grand machin ne sert à rien Qu’à discuter de c’qu’y est pas bien ONU tu manques de tonus Pour pondre tes résolutions Pour virer les olibrius Qui bâillonnent les populations ONU tu manques de tonus Pour virer les olibrius ONU, monument inutile ! Discutailler ne résout rien Et tous ces milliers de civils Attendent que tu te bouges le train
15.
Qu’avons-nous fait ? (People Ignore who i Am – Juillet 2014) – CC licence by-nc-nd 2.5 De belles américaines Aux pensées anodines Filent à une mort certaine Hantée de guillotines Fauteuils électrifiés Talion réconfortant Poisons lents distillés En de vains innocents D’un monde de vengeance Ils gardent la mémoire Emportent leur innocence Vers des juges moins noirs Il sera bien trop tard Pour se le demander D’un soupir blafard « Qu’avons-nous fait ? » Ça fait des ecchymoses Et des plaies grandes ouvertes Les plans se superposent Sur ces images inertes Ils étaient bien nombreux Pour cette mise à mort Avions-nous tant d’aveux A faire sortir du corps ? Le brouillard est tombé Sur ces linceuls rougis Des âmes sacrifiées Aux crimes du non-dit On aura bien trop peur Pour enfin regretter Dans un souffle intérieur « Qu’avons-nous fait ? »
16.
Il est 4h du matin Le D.J. passe ‘Y.M.C.A’ Il a rien trouvé d’plus malin Pour se foutre de la gueule des gays. M’enfermer dans une boîte Entouré d’congénères Génère chez moi une immédiate Crise d’urticaire Toutes ces haleines alcoolisées Ces sourires niais Ca m’donne envie To go ailleurs et ailleurs et ailleurs… Tu r’mues du cul, tu danses du ventre C’est parce que le doute t’habite. Tu bouges ton corps, tu t’colles aux autres C’est pour qu’la foule t’abrite J’te donne du groove, j’te donne du beat Pour que le move t’habite Pour que le move t’habite Tous ces p’tits culs qui se trémoussent Toute cette sueur mal contrôlée C’est parce qu’ils ont la frousse Tous ces pantins articulés S’enfermer dans une boîte Et se contorsionner Comme des automates C’est pour éviter de penser Tous ces regards calculateurs Ce bluff rythmé J’en ai assez On s’barre ailleurs et ailleurs et ailleurs… Tout l’monde te regarde, c’est c’que tu crois T’es presque sur orbite T’es dans le groove, proche du coït C’est parce que l’move t’habite Et dans cette foule cosmopolite T’as même plus de limites Tu r’mues du cul, tu danses du ventre C’est parce que le doute t’habite. Tu bouges ton corps, tu t’colles aux autres C’est pour qu’la foule t’abrite J’te donne du groove, j’te donne du beat Pour que le move t’habite
17.
18.
L'absence 04:02
Ce torrent de lave Qui brûle mon ventre Ce champ d’épaves Cette rivière violente D’où viennent-ils ? Faudra trouver les mots Nommer ce qui n’est pas là Faudra reprendre le flambeau T’appeler même si tu n’entends pas Faudra trouver les mots Nommer ce qui était de toi Faudra reprendre le flambeau Même si tu n’es plus là. Cette lame de fer Qui tranche mon ventre Ce diamant clair A la pointe coupante Que font-ils ? Faudra trouver les mots Nommer ce qui n’est pas là Faudra reprendre le flambeau T’appeler même si tu n’entends pas Faudra trouver les mots Nommer ce qui était de toi Faudra reprendre le flambeau Même si tu n’es plus là. Faudra trouver les mots Faudra reprendre le flambeau
19.
Papiers pliés (People Ignore who i Am – Septembre 2013) – CC licence by-nc-nd 2.5 Les noires avalanches Mieux vaut les oublier Et mettre ses nuits blanches Dans des papiers pliés Enfouis sous la poussière D'un grenier inutile Au nom du fils et du père Ainsi soient-ils ! Tant de petits secrets Tant de mots bouledogues Tant de lettres énervées Et si peu de dialogue Les fils du père au fils Sont des filets épais La toile dévastatrice D'un papier quadrillé Y' a si peu d'choses à dire Et tant à oublier Des cendres encore tiédies D'un simple papier brûlé Les fils du fils au père Comme des araignées Qui piquent et qui lacèrent Un bout d'papier froissé Notre mère pleine de larmes De non-dits et d'secrets Que ta fin mélodrame Soit sur papier mouillé Les noires avalanches Mieux vaut les oublier Et mettre ses nuits blanches Dans des papiers pliés
20.
Je veux dédier ce poème, À toutes les femmes qu'on aime, Pendant quelques instants secrets, À celles qu'on connaît à peine, Qu'un destin différent entraîne, Et qu'on ne retrouve jamais. À celles qu'on voit apparaître, Une seconde, à sa fenêtre, Et qui, preste, s'évanouit, Mais dont la svelte silhouette Est si gracieuse et fluette Qu'on en demeure épanoui. À la compagne de voyage, Dont les yeux, charmant paysage, Font paraître court le chemin; Qu'on est seul peut-être à comprendre, Et qu'on laisse pourtant descendre Sans avoir effleuré sa main. À celles qui sont déjà prises, Et qui, vivant des heures grises, Près d'un être trop différent, Vous ont, inutile folie, Laissé voir la mélancolie D'un avenir désespérant. Chères images aperçues, Espérances d'un jour déçues, Vous serez dans l'oubli demain; Pour peu que le bonheur survienne, Il est rare qu'on se souvienne, Des épisodes du chemin. Mais si l'on a manqué sa vie, On songe, avec un peu d'envie À tous ces bonheurs entrevus, Aux baisers qu'on n'osa pas prendre, Aux cœurs qui doivent vous attendre, Aux yeux qu'on n'a jamais revus. Alors, aux soirs de lassitude, Tout en peuplant sa solitude Des fantômes du souvenir, On pleure les lèvres absentes De toutes ces belles passantes Que l'on n'a pas su retenir.
21.
On aura essayé (People Ignore who i Am – Juin 2010) – CC licence by-nc-nd 2.5 Si on savait Si on s’demandait Pourquoi Si on avait De quoi penser A ça Alors on finirait De s'ignorer De se chercher On éviterait De se parler Comme on le fait Et peut-être même Qu'on s'aimerait Après Si on s'rapprochait On aurait Moins froid Si on s'calmait Si on baissait La voix On éviterait De se parler Comme on le fait Et peut-être même Qu'on s'aimerait Après Ou peut-être pas Au moins, on aura Essayé
22.
Mon radeau de fortune La lueur d’un espoir On ne voit plus les dunes Et j’ai peur dans le noir On ne voit plus les dunes Et j’ai peur dans le noir Le bleu profond des larmes Me noie, me noie Le bruit claquant des armes S’éloigne de moi La rage blanche des lames Mord dans le bois Je suis fait comme un rat Allah est l’alibi Pour massacrer les foules Au large de la Syrie Mon radeau coule Je pense à ma chérie Mon radeau coule Ils m’ont promis la lune Et moi, j’y crois Maintenant, j’ai plus une thune Ça m’servirait à quoi ? J’avale toutes mes larmes J’me noie, j’me noie Je suis fait comme un rat Ils m’ont promis la lune Et moi j’y crois Maintenant j’ai plus une thune Ça m’servirait à quoi ? Allah est l’alibi Pour massacrer les foules Au large de la Syrie Mon radeau coule Mon radeau coule

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released December 18, 2018

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